L’Association des groupes en arts visuels francophones (AGAVF) est heureuse d’annoncer les quatre candidatures retenues pour la 3e édition de l’Incubateur en commissariat prévu à l’automne 2021 et à l’hiver 2022. Félicitations à Alisa Arsenault, Cynthia-Laure Etom, Laura Demers, et Michèle Smolkin !

L’incubateur en commissariat vise à soutenir la création de nouvelles initiatives en provenance des communautés francophones et acadiennes. Pour la troisième année, l’AGAVF offre la possibilité à quatre artistes/commissaires de parfaire leurs compétences dans cette fonction essentielle à la diffusion des arts visuels, sous le mentorat de Véronique Leblanc qui a déjà piloté les premières deux éditions de cette initiative.

Ce prochain atelier intensif de commissariat sera offert selon une formule hybride débutant avec une série de huit rencontres virtuelles hebdomadaires à l’automne 2021 avec l’intention de poursuivre à l’hiver 2022 avec un rassemblement des participantes sur une période de quatre jours. L’objectif de l’Incubateur est de soutenir les personnes souhaitant développer des projets de commissariat et de stimuler les initiatives d’expositions ou d’événements visant à mieux faire connaître les arts visuels et les artistes des communautés francophones du Canada.

Lors de la seconde édition (automne 2020), Maryse Arseneault (Moncton), Marie-Pier Malouin (Vancouver) et Carolina Reis (Toronto), ont profité des rencontres en ligne pour explorer différents aspects du commissariat d’exposition afin de pouvoir réaliser des projets inédits avec des artistes issus de ces communautés. Tout au long de l’incubateur, et au fil des sujets abordés, les participantes ont pu bénéficier aussi des perspectives des commissaires invitées Eunice Bélidor, Cheyanne Turions et de l’artiste-commissaire Caroline Boileau.

Cette initiative découle d’un partenariat avec le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) et la Conférence des collectifs et des centres d’artistes autogérés/Artist-Run Centres and Collectives Conference (ARCA) pour développer une stratégie concertée en formation en français. L’AGAVF tient à les remercier ainsi que ses partenaires financiers, le ministère du Patrimoine canadien, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de l’Ontario.

 

—À PROPOS DES CANDIDATES

Michèle Smolkin est une artiste multidisciplinaire originaire de Paris, vivant à Vancouver depuis 1983. Architecte de formation, elle a été successivement et souvent simultanément, journaliste culturelle, animatrice, réalisatrice d’émissions et de documentaires, auteure de contes et de dramatiques radiophoniques, puis chef des programmes à Radio-Canada, rôle qu’elle a quitté en 2013. Aujourd’hui, elle réalise indépendamment des documentaires, qui sont diffusés sur différentes chaines en France et au Canada ainsi que dans des festivals internationaux. Parallèlement, elle travaille depuis une trentaine d’années la photographie, le montage/collage et l’écriture (poèmes, articles critiques en arts visuels, romans et fictions jeunesse). Elle est l’auteure de deux romans publiés au Québec. Depuis 2018, elle est membre fondatrice du Collectif avec lequel elle organise des expositions et événements multidisciplinaires. Dans sa pratique artistique, quel que soit le médium, Michèle Smolkin explore la mémoire, l’espace et le temps, et le processus créatif. Elle porte un regard critique sur les relations humaines, la société et notre impact environnemental, avec humour et poésie.

Laura Demers est artiste émergente et commissaire indépendante œuvrant à Toronto. Elle est titulaire d’un BAV en peinture et dessin de l’Université d’Ottawa (2015) et d’une maîtrise en histoire et théorie de l’art de l’Université de Toronto (2017). Sa pratique artistique se manifeste par des impressions en sérigraphie et des cyanotypes, des dessins, des installations et, parfois, des parfums. Dans son travail, elle s’intéresse notamment aux discours scientifiques/ pseudoscientifiques, à la météorologie, à la botanique, à la technologie, l’architecture et l’aménagement paysager; bref, à la matérialité de l’environnement et à l’impact humain sur la nature. Ses œuvres ont été exposées en Ontario et au Québec; elle fut aussi publiée dans des revues telles que C Magazine, Blank Cheque Press, Prefix Photo, Public Parking, et plusieurs autres. Depuis 2019 elle s’aventure en commissariat; elle organise entre autres Greenhouse Effects (Art Spin Hamilton, 2019), Cut from the same cloth (The Power Plant, 2020), You just hold your breath (the plumb, 2021), et Contre vents et marées (La Galerie du Nouvel-Ontario, 2022). Laura Demers est co-fondatrice de la galerie autogérée the plumb (theplumb.ca).

Cynthia-Laure Etom est une artiste médiatique et visuelle, journaliste et consultante en communication globale, française d’origine congolaise, basée à Toronto. Son implication au sein de la communauté francophone remonte à son arrivée au Labo en 2018, elle y est à ce jour responsable de la programmation et des communications. Sa pratique artistique invite à changer de perspective, par le biais d’expériences immersives, ainsi qu’un storytelling interactif. Elle souhaite inspirer une réflexion personnelle, amenant vers différentes façons de penser les communautés, au travers d’histoires inédites sur l’identité, les racines, l’Être et la santé mentale. Cynthia-Laure puise son inspiration dans ses origines, ses voyages, ainsi que dans les histoires qui lui ont été contées par la nouvelle génération de femmes noires immigrantes rencontrées lors de son aventure canadienne. Elle expose en ce moment digitalement, dans le cadre du festival de la photographie Scotiabank – Contact 2021 : KÉLÉMA, Souvenirs de Brazza. Dotée d’un fort engagement en faveur des droits humains et de l’égalité des sexes, spécialisée dans les problématiques liées à la diversité, aux femmes et au genre, son expertise s’étend à la place et à l’image des femmes dans les médias. En 2016, son initiative pour les femmes scénaristes : “Le Lab Des Auteures”, est récompensée à Paris par le Ministère des Droits des femmes, du label “Sexisme pas notre genre”. En 2020, elle a été nommée par le Canada International Black Women Event (CIBWE) parmi les 100 femmes noires-entrepreneures de grand potentiel («100 Black Women to Watch»). Diplômée en communication-marketing, elle a passé plusieurs années dans la Communication en agence. Ainsi qu’au sein de grands groupes audiovisuels français (NRJ Group, TF1, M6, France Télévisions) et canadiens (CBC – Radio Canada, CHOQ FM).

Formée en estampe et en photographie, Alisa Arsenault détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université de Moncton (2013). Dans sa pratique artistique, elle allie l’impression à l’installation, aux projections vidéo et à l’art sonore. Des bribes de souvenirs évoqués à partir d’images et de mots puisés dans ses archives familiales rendent compte de son histoire personnelle. En résulte une narration fragmentée et recousue, construite à partir de faits vécus, d’exagérations et d’inventions. L’exploration de la mémoire, de sa réelle capacité de véracité ou de ses distorsions inconscientes, est au cœur de ses recherches. Alisa travaille actuellement à Moncton, à partir de son atelier au Centre Culturel Aberdeen. Elle a participé à plusieurs expositions de groupe dans les Maritimes, en plus d’expositions solos et de résidences de création au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, en Ontario et au Québec. Depuis 2018, son œuvre, À cheval, fait partie de l’exposition permanente Images Rémanentes, un parcours d’art public situé dans la ville de Moncton. Elle travaille en tant que responsable de la médiation à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen depuis 2019. Elle est aussi membre active de l’atelier d’estampe Imago en plus de siéger sur son conseil d’administration. Son premier projet de commissariat d’envergure aura lieu à la Galerie d’art Louise-et- Reuben-Cohen en janvier 2022 et regroupera le travail d’artistes autour du thème de la main-d’œuvre.

À PROPOS DE LA COMMISSAIRE- MENTORE

Véronique Leblanc est commissaire indépendante, auteure et chargée de cours en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Parmi ses plus récentes expositions, on retrouve: Les histoires nécessaires (Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen et Musée acadien de l’Université de Moncton, 2019), Chto Delat? Pratiques performatives de notre temps (Vox, 2018), Richard Ibghy & Marilou Lemmens. La vie mise au travail (Galerie Leonard & Bina Ellen, Montréal, 2016), Polyphonies (Optica, Montréal, 2015) et faire avec (AdMare, Îles-de-la-Madeleine, 2013). Diplômée de la maitrise en études des arts de l’UQAM (2009), elle envisage les projets d’exposition qu’elle initie et les aventures pédagogiques dans lesquelles elle s’implique comme des occasions d’apprentissage partagées. Ses recherches portent actuellement sur l’imaginaire du commun en art actuel à travers un ensemble de pratiques artistiques qui combinent des approches collaboratives et performatives avec des stratégies documentaires.